Affaire Kabirou Mbodjie : Détails sur son incarcération et les conditions de libération provisoire

Kabirou Mbodjie, fondateur de la société Wari, fait face à des accusations graves en France. Inculpé le 13 octobre pour viols présumés, il a d’abord été placé sous contrôle judiciaire. Cependant, le Parquet, soulevant des inquiétudes sur un risque potentiel de fuite, a ordonné son incarcération le 3 novembre 2022.

Selon les informations révélées par Libération, le juge en charge du dossier a émis, le 30 novembre 2022, une ordonnance de mise en liberté provisoire pour Mbodjie, assortie d’une caution de 600 000 euros (environ 400 millions F CFA). Une partie significative de cette somme, soit 400 000 euros (260 millions F CFA), était destinée à couvrir les dommages causés.

Les conditions de cette libération provisoire étaient strictes. Kabirou Mbodjie était tenu de rester sur le territoire métropolitain français et de respecter un couvre-feu à son domicile avenue d’Iéna, entre 20 heures et 7 heures. Il devait également se présenter quotidiennement au commissariat du 16e arrondissement de Paris à partir du 12 décembre 2022, et s’interdire tout contact avec les plaignantes.

En plus des trois victimes présumées qui l’accusent de viol, une quatrième victime allègue avoir été agressée le 21 mai 2022. Mbodjie devait aussi verser 200 000 euros (130 millions F CFA) comme cautionnement libératoire et remettre ses pièces d’identité au greffe des voies de recours du tribunal de Paris avant le 15 décembre 2022.

Cependant, Kabirou Mbodjie reste en détention. Les raisons pour lesquelles l’ordonnance de mise en liberté n’a pas été effective font l’objet de spéculations. Selon Libération, deux hypothèses sont envisagées : une opposition du Parquet à cette décision, ou l’incapacité de Mbodjie à remplir les conditions financières imposées. Des sources judiciaires tendent à privilégier la première hypothèse.

L’affaire soulève des questions sur la justice et le traitement des affaires de violences sexuelles, tout en mettant en lumière les défis du système judiciaire dans la gestion des cas impliquant des personnalités de haut rang.

Avec Libération

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *