Candidature à la présidentielle 2024 : Khalifa Sall et Karim Wade face aux contestations potentielles
La modification des articles L28 et L29 du Code électoral, issue des travaux du dialogue national, ouvre la voie à une réhabilitation des droits civiques et politiques de Khalifa Sall et Karim Wade, tous deux candidats déclarés à la présidentielle de 2024. Cependant, ces candidatures pourrait faire face à des contestations lors de la procédure.
Selon Doudou Wade, membre du Parti démocratique sénégalais (PDS), la procédure implique la présentation d’un projet de loi suivi d’un examen et d’une adoption en Conseil des ministres. Ensuite, le projet de loi est soumis à l’Assemblée nationale pour discussion et vote.
Alioune Souaré, ancien député et spécialiste des questions parlementaires, souligne que la procédure nécessite une loi ordinaire, similaire au Code électoral. Une fois le projet de loi adopté en Conseil des ministres, il est soumis à l’Assemblée nationale pour examen. La question se pose de savoir si la procédure suivra son cours normal ou si elle sera accélérée en cas d’urgence.
Si une procédure d’urgence est demandée, la loi peut être votée dans un délai court. Une fois adoptée, elle est soumise au président pour promulgation et application. La session ordinaire se termine généralement fin juin, mais une session extraordinaire peut être convoquée si nécessaire.
Selon Alioune Souaré, il est probable que la procédure se fasse en session extraordinaire avec une accélération du processus. Il souligne, il faut prendre en compte le protocole de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, qui prévoit de ne pas modifier le Code électoral à moins de 6 mois des élections, sauf en cas de consensus .
Il est à prévoir que des contestations surgissent, car toutes les parties n’ont pas participé au dialogue national. Le consensus et la prise en compte des différents points de vue seront essentiels pour garantir une procédure équitable.