Cent quatorze (114) maires dissidents forment un bloc indépendant face à l’AMS
L’Association des maires du Sénégal (AMS) est secouée par une crise avec le départ de cent quatorze (114) maires ayant récemment claqué la porte de l’association.
Ces élus locaux sont réunis au sein d’un collectif récemment créé dans le but de mieux défendre les intérêts de leurs communes. L’annonce de cette nouvelle organisation a été officiellement faite lors d’un point de presse à Kaolack dimanche dernier.
Ces maires dénoncent le non-traitement de leurs préoccupations par.
Le collectif des maires pour la défense des intérêts des communes, formé le 5 décembre dernier, a exposé ses objectifs lors de cette conférence de presse. Ils sont 114 adhérents issus de 30 départements sénégalais, le collectif affirme ne plus se sentir représenté au sein de l’AMS et de ses démembrements locaux.
Mbaye Tine, maire de la commune de Taif, a énuméré plusieurs griefs lors du point de presse, mettant en lumière l’absence de mise en place du Pacasen rural, les retards dans la création des fonds de concours, les problèmes liés aux indemnités de transport, à l’achat de véhicules de fonction des maires entre autres.
Selon les informations relayées par le quotidien Libération et repris par le site PressAfrik, ces maires réclament également le paiement à temps des agents du Fonds d’équipement rural et agricole (FERA) recrutés dans les communes. Ils appellent également à une répartition plus équitable des interventions des programmes et des agences publiques soutenant les collectivités territoriales, tels que le Programme d’urgence de développement communautaire, le PUDC, le FERA et de l’ADM.
Cette nouvelle entité d’élus locaux aggrave les dissensions au sein de l’AMS, déjà affaiblie par le départ de certains édiles de l’opposition suite à la création du Réseau des maires du Sénégal (RMS) après les élections locales de juin 2021.
Auteure: Dieynaba KEITA, Stagiaire
