Départ accéléré des casques bleus de la Minusma du Mali en r
Au Mali, la date butoir pour le retrait des casques bleus de la Minusma est le 31 décembre, mais en raison de l’insécurité qui sévit dans le nord du pays, les Nations Unies ont accéléré leur départ du camp de Kidal, prévu entre aujourd’hui et demain.
Cependant, l’armée malienne redoute que ce retrait précipité ne laisse le camp aux mains des rebelles touaregs qui revendiquent Kidal comme faisant partie de leur territoire. Malgré cette accélération du retrait, les casques bleus se voient refuser les autorisations de vol nécessaires pour regagner leurs pays respectifs.
Après le départ du personnel de l’ONU, le contrôle du camp déserté deviendra un enjeu majeur. Les anciens rebelles, regroupés au sein d’une coalition appelée CSP-PSD, cherchent à empêcher l’armée de prendre le contrôle des lieux. Les troupes régulières, soutenues par les combattants du groupe paramilitaire russe Wagner, se trouvent à environ une centaine de kilomètres plus au sud, à Anefis, ainsi que dans la localité de Tessalit. Des affrontements sont donc envisageables.
Selon le quotidien burkinabè « Aujourd’hui au Faso », il semble que la Minusma souhaite partir avant de se retrouver piégée entre les forces armées maliennes d’un côté, et la coalition CSP et les groupes terroristes de l’autre.