Fermeture de l’université de Dakar: «Le régime veut-il s’accaparer du foncier de l’Ucad?» (Mamadou Lamine Diallo)

La décision de fermer l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar suscite des interrogations et des inquiétudes, notamment de la part de Mamadou Lamine Diallo, député et candidat présidentiel. Dans sa récente Question économique de la semaine (Qes Tekki 384), il remet en question les intentions du gouvernement, suggérant que la fermeture pourrait cacher un agenda centré sur l’acquisition de terrains précieux.

Pour Mamadou Lamine Diallo, les justifications fournies par le ministre de l’Enseignement supérieur, concernant la transition vers l’enseignement à distance, sont insuffisantes et trompeuses. Il pointe du doigt l’impact négligé sur les étudiants des promotions 2021 à 2023, et potentiellement ceux de 2024, laissant entendre que les conséquences de cette fermeture sur le système éducatif sénégalais pourraient être désastreuses.

L’économiste et homme politique va plus loin en accusant le régime actuel de ne pas agir dans l’intérêt du Sénégal et de ses citoyens, allant jusqu’à qualifier cette action de « sabotage ». Sa critique vise directement les intentions supposées du gouvernement concernant l’avenir de l’université et du terrain qu’elle occupe.

Mamadou Lamine Diallo soulève la question de l’emplacement stratégique de l’UCAD, située dans Fann Résidence, un des quartiers les plus côtés de Dakar. Il met en avant le potentiel lucratif que représente ce terrain pour certaines parties intéressées, évoquant un possible conflit d’intérêts derrière la décision de fermeture.

Dans un appel à l’action, Mamadou Lamine Diallo exhorte les organisations et syndicats, dont le SAES, à s’opposer fermement à la fermeture et à défendre le droit à l’éducation. Il rappelle le mouvement de contestation réussi contre le bradage du lycée Lamine Gueye, suggérant une mobilisation similaire pour sauver l’UCAD.

La situation de l’Université Cheikh Anta Diop reste un sujet brûlant, reflétant les tensions entre les aspirations éducatives du pays et les intérêts fonciers en jeu. La communauté universitaire et la société civile sénégalaise restent en alerte, prêtes à défendre leur institution académique contre ce qu’elles perçoivent comme une menace à l’intégrité et à l’avenir de l’éducation dans le pays.

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