Feu de brousse à Podor : Des milliers d’hectares de champs ravagés

Un important feu de brousse qui n’est toujours pas maitrisé a fini de créer la psychose chez les populations locales situées dans la commune de Meri. En effet, ce feu de brousse dont on ignore encore les véritables circonstances a consumé plusieurs milliers d’hectares de champs. Les populations composées en majorité d’éleveurs et d’agriculteurs se débrouillent sur le terrain pour tenter d’éteindre le feu. Dans une zone ou l’eau est presque une denrée rare à certains endroits, les éleveurs sont obligés de couper des branches d’arbres pour faire face au feu avec tout le risque que cela comporte. Si les habitants des villages de Boké Tégoum et de Dialloubé sont arrivés à circonscrire les flammes par endroit, le feu continue dangereusement son chemin dans la localité de Loumbi Khouroum. Les dégâts, selon un éleveur de Boké Tégum, seraient pour l’heure estimés à plusieurs centaines de millions  de francs Cfa.

Aujourd’hui les flammes se sont propagées vers la commune de Madina Ndiatbé.  Dans cette commune située dans le Diéri, les populations font face à un manque d’appui de citernes d’eau. Elles continuent de réclamer des dragueurs pour la mise en place de nouveaux pare-feu mais aussi de réhabiliter les anciens. Ces populations demandent aussi la mise en place d’une brigade de sapeurs pompiers dans la zone sylvopastorale. Ils soulignent que des unités conséquentes chargées de lutter contre les incendies dans la zone, pourraient aussitôt intervenir en cas d’urgence. Ce qui n’est malheureusement pas le cas dans le Diéri où les populations sont laissées à elles-mêmes. Pour les éleveurs de Boké Téghoum, Guirouwass, Gaykaada, Namarel et Yawaldé, à chaque fois qu’il y’a feu de brousse, les unités de lutte sont obligées de quitter Ndioum et Podor, des localités lointaines, pour aller à l’assaut des flammes. «D’ailleurs, c’est ce qui malheureusement fait que le bilan reste toujours très lourd avant que ces unités mobiles n’arrivent dans les zones d’intervention», souligne le chef de village de Bocké. Cette destruction massive du tapis herbacé aurait pu être évitée. Ce, d’autant plus que les services de l’environnement ont eu, à  alerter les populations durant toute l’hivernage. Interdits d’allumer le feu dans la zone, les  éleveurs n’en ont cure des recommandations émanant des autorités.

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