Karim Wade se rapproche de la candidature présidentielle 2024 : Enjeux et Défis
Karim Wade, figure emblématique de la politique sénégalaise, a récemment pris une mesure décisive en vue de sa participation à l’élection présidentielle de 2024. Lundi, il a versé la caution requise pour officialiser sa candidature, un geste qui soulève des questions sur sa position dans l’arène politique sénégalaise.
Fils de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012) et ancien ministre, Karim Wade, 55 ans, continue de marquer de son empreinte le paysage politique national. Sa désignation en tant que candidat du Parti démocratique du Sénégal (PDS) pour la présidentielle du 25 février a été un choix longuement attendu, dénotant son influence persistante malgré les controverses.
Cependant, l’ombre d’une condamnation passée pour enrichissement illicite plane toujours sur sa candidature. Condamné en 2015 à une peine de six ans de prison ferme, il a été gracié en 2016 par le président actuel, Macky Sall, après avoir purgé plus de trois ans de sa peine. Cette situation a soulevé des doutes sur sa capacité à se présenter et à obtenir l’approbation nécessaire du fisc pour concrétiser sa candidature.
Vivant en exil depuis sa libération, avec le Qatar souvent mentionné comme l’un de ses lieux de résidence, Karim Wade doit également faire face aux défis de son retour au Sénégal et de son acceptation au sein de l’électorat.
L’Assemblée nationale sénégalaise a pris une mesure législative significative en août dernier, en votant une loi qui restaure l’éligibilité de Karim Wade ainsi que celle de Khalifa Sall, une autre figure majeure de l’opposition. Cette loi, issue d’un dialogue politique initié par le président Sall et boycotté par une partie de l’opposition, pourrait être un tournant pour la carrière politique de Wade.
La route vers la présidentielle de 2024 est semée d’embûches pour Karim Wade. Malgré sa démarche récente affirmant sa volonté de se présenter, les questions sur sa capacité légale à concourir et son influence sur l’électorat sénégalais restent prépondérantes. La situation s’avère être un test crucial non seulement pour lui mais aussi pour le paysage politique du Sénégal, témoignant de la complexité des enjeux démocratiques dans la région.
