La LSDH déplore le rejet systématique des demandes de liberté provisoire. 

La ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) « exprime ses plus vives inquiétudes face à la persistance et perduration des détentions provisoires. » peut-on lire dans le communiqué publié ce lundi 08 mai 2023.  

L’association, par son président Alassane SECK note « un nombre important de citoyens sénégalais (détenus, ndlr) pour de présumées infractions ne relevant pas de celles de droit commun avec le rejet systématique des demandes de libertés provisoires formulées. » 

Une anxiété qui se justifie, par une surpopulation carcérale, liée entre autres par les nombreuses détentions provisoires et les lenteurs judiciaires. 

Selon le dernier rapport d’activité du ministère de la justice publié sur son site officiel en 2017, les établissements carcéraux comptaient 3841 hommes et 189 femmes détenus provisoirement. Soit 4030 au total. 

En 2019 soit 2 ans plus tard, le rapport du groupe régional d’intervention judiciaire Sos-torture en Afrique indique que parmi les 11 547 détenus incarcérés dans les 37 prisons du Sénégal, 4586 sont en détention provisoire soit 39,72%. Soit 556 détenus de plus qu’en 2017. 

« La LSDH reste convaincue que le mécanisme carcéral instauré pour les déviants asociaux ne saurait être une réponse adéquate à des dysfonctionnements démocratiques ou des avatars résultant de la liberté d’expression ou d’opinion. » Conclue-t-elle.  

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