L’Ordre des Avocats du Sénégal défend Ousmane Sonko et réclame une fin aux entraves à l’exercice de leur profession

L’Ordre des Avocats du Sénégal a exprimé sa désapprobation face aux obstacles à l’exercice de leur profession, notamment l’interdiction d’accès des avocats au domicile d’Ousmane Sonko. Dans une déclaration transmise à Senego, le Conseil de l’Ordre exige la levée immédiate de toute entrave susceptible de restreindre la libre pratique de l’avocat et/ou l’accès libre de tout citoyen ayant besoin d’un avocat.

L’Ordre des Avocats a constaté récemment que certains de ses membres ont été empêchés de rencontrer leur client par les forces de défense et de sécurité. Certains ont même été victimes de tirs de grenades lacrymogènes, bien que leur statut était connu et qu’aucune circonstance ne justifiait de telles réactions.

Ces actes sont en contradiction totale avec la protection de l’indépendance, de la dignité et de l’intégrité de l’avocat. Ils sont surtout en contradiction avec le service public de la justice, que l’État a le devoir de garantir.

Face à cette situation, le Conseil de l’Ordre rappelle que les avocats, en tant qu’acteurs principaux du service public de la justice, doivent à tout moment préserver l’honneur et la dignité de leur profession. Il incombe également à l’État de veiller à ce que les avocats puissent exercer leur profession librement, sans entrave, intimidation ou violence.

Le Conseil souligne que toute restriction des droits et libertés, notamment pour des raisons de sécurité, doit être exceptionnelle et respecter les droits incompressibles de l’individu. Dans un État de droit, le respect, la protection et la réalisation des droits de l’homme et des libertés fondamentales sont garantis par les pouvoirs publics.

Ainsi, la possibilité pour un avocat d’accéder à son client ou pour un citoyen de rencontrer son avocat sans entrave est un droit fondamental.

L’indépendance du Barreau en tant qu’institution, ses missions de défense des droits et des libertés, de veille et de contrôle sur l’application correcte de la loi et la distribution de la Justice, font de sa position sur la protection des droits, un indicateur essentiel de l’État de droit.

Le Conseil de l’Ordre réaffirme son attachement à ces principes et rappelle que toute restriction des droits et libertés doit respecter les règles. Il appelle donc à la levée immédiate de tout obstacle qui entrave l’exercice libre de l’avocat et/ou l’accès libre de tout citoyen à un avocat.

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