Mamadou Lamine Diallo soulève la problématique de la corruption au Sénégal et en Afrique.
Suite à la Journée mondiale contre la corruption ce 9 décembre, Mamadou Lamine Diallo, candidat à l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal, s’est exprimé sur les effets dévastateurs de la corruption dans son pays et en Afrique, en mettant l’accent sur les répercussions économiques, au-delà des considérations morales et philosophiques.
Mamadou Lamine Diallo pointe du doigt le fait que la corruption empêche les institutions de remplir leur rôle de régulation et de surveillance dans l’économie. Selon lui, des institutions fonctionnelles et fiables sont essentielles pour le bon déroulement des échanges économiques basés sur la confiance.
Le Forum’Civil a estimé que la corruption grève le PIB du Sénégal de près de 2%, représentant environ 380 milliards. En comparaison, les flux financiers illicites quittant le pays s’élèvent à 250-300 milliards, principalement vers des paradis fiscaux comme Dubaï. Diallo souligne que cela implique que 100 milliards issus de la corruption demeurent au Sénégal, circulant en espèces, en placements bancaires ou dans l’immobilier.
Il critique également l’administration actuelle sous le Président Macky Sall, qui, malgré sa promesse d’une gouvernance vertueuse et sobre, n’a pas réussi à freiner la corruption, notamment en ouvrant la porte aux offres spontanées.
Diallo met en exergue trois affaires pour illustrer la corruption dans le régime actuel :
1. Le Building Administratif : Entamé en 2013 et toujours en chantier suite à un incendie, le projet, initialement budgeté à 17 milliards, a maintenant atteint les 60 milliards, incluant les coûts de relocalisation des services.
2. L’Affaire Bictogo : Le remboursement de plus de 10 milliards dans le projet de visas biométriques et un contrat de construction de l’université AMM de Diamnadio, d’une valeur de 15 milliards.
3. L’Affaire Franck Timis : Révélée par un reportage de la BBC, impliquant des versements de 700 millions de dollars dans le cadre de l’attribution des blocs pétroliers de St Louis et Kayar, en violation du code pétrolier.
Mamadou Lamine Diallo, en tant que candidat à la présidence, exprime son engagement à combattre la corruption et à instaurer une gouvernance transparente et responsable. Il appelle à une action judiciaire pour éclaircir ces affaires et à une réforme profonde pour éradiquer la corruption systémique.