Manifestations au Sénégal : Des cas de tortures et de violences policières documentés.
Enquête du journal « Le Monde » :
Dans le contexte des récentes manifestations au Sénégal, des preuves accablantes de violences policières, de torture et d’usage excessif de la force par les forces de l’ordre ont été documentées. Ces violences ont éclaté suite à la condamnation de l’opposant politique Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse dans une affaire de mœurs, déclenchant plusieurs jours d’émeutes qui ont fait au moins 26 morts.
Des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux montrent des scènes choquantes de brutalité policière. Dans l’une d’elles, le rappeur Babacar Kana est vu au sol, apparemment blessé, avant d’être frappé et traîné par plusieurs policiers. Un rapport d’autopsie consulté par Le Monde indique que le rappeur est mort d’une blessure abdominale par armes à feu, et présentait des traces de contusion sur le tronc et les membres.
Un autre cas documenté est celui de Papa Abdoulaye Touré, un activiste proche de Sonko. Touré a été interpellé par des hommes en civil, puis torturé à la brigade de gendarmerie. Dans une lettre rendue publique, il décrit comment il a été battu avec des matraques et aspergé d’un mélange de sable et d’eau.
Ces cas ne sont que quelques exemples parmi de nombreux autres de violences policières rapportées. Malgré l’ampleur de ces abus, aucune enquête judiciaire n’a été ouverte. Les familles des victimes attendent toujours une réponse de la justice.
Ces événements soulèvent des questions urgentes sur le respect des droits de l’homme au Sénégal. Il est impératif que les autorités sénégalaises prennent des mesures immédiates pour enquêter sur ces allégations de violence et de torture, et pour tenir les responsables comptables. La communauté internationale doit également jouer son rôle en exerçant une pression sur le gouvernement sénégalais pour qu’il respecte les droits de l’homme et l’État de droit.