Reprise du trafic à la frontière sénégalo-gambienne : des accords pour faciliter la circulation des camions sénégalais

Le trafic routier à la frontière entre le Sénégal et la Gambie a repris après une période de blocage qui avait immobilisé 353 camions sénégalais le long de la frontière. Cet aboutissement fait suite à une réunion de travail tenue hier , mardi 13 août 2024 en Gambie, entre les autorités des deux pays.

Les ministres sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, et de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, ont négocié avec leurs homologues gambiens, Ebrima Sillah et Baboucar Ousmaila Joof, pour obtenir le passage gratuit des camions sénégalais grâce à une balise. Cette balise, initialement tarifée à 16 000 FCFA (26 dollars US) dans les deux sens de la frontière, est une taxe destinée à contrôler les camions en transit à travers la Gambie . Selon un communiqué reçu par l’Agence de Presse Africaine (APA), la Gambie a décidé de maintenir la balise jusqu’à ce que le tarif soit harmonisé avec le Sénégal, qui prévoit d’introduire prochainement une balise similaire. En attendant, d’autres mesures ont été prises pour alléger les frais et les formalités administratives pour les transporteurs sénégalais. Les frais de visa et les tracasseries aux check-points ont été levés, les camions sénégalais ne payant désormais que les frais de balise et de pont .
Le pont de la Sénégambie, qui traverse le fleuve Gambie à Farafenni, est un point de passage important pour les transports entre le nord et le sud du Sénégal, notamment pour gagner du temps lors du trajet depuis Dakar vers la région sud du pays. Le nouvel accord stipule que tous les véhicules, sénégalais ou gambiens, paieront désormais les mêmes tarifs en FCFA ou en dalasi pour la traversée du pont. De plus, les autorités gambiennes se sont engagées à afficher régulièrement les frais pour garantir une transparence totale .

Selon toujours le journal Apanews, les accords ont également permis de réduire les tarifs pour les bus de transport public, notamment ceux de la société sénégalaise Dakar Dem Dikk (DDD) et son homologue gambien. Le coût de traversée de la frontière a été réduit de 110 000 FCFA à 63 000 FCFA, offrant ainsi un soulagement aux transporteurs publics .

Pour faciliter encore davantage la circulation, la validité du passavant délivré par le Sénégal pour les véhicules gambiens a été prolongée de 10 à 30 jours, tout en maintenant le tarif à 5 000 FCFA (8 dollars US). Cette mesure a été particulièrement bien accueillie par les transporteurs gambiens, qui voient en cette décision une avancée significative pour leurs activités transfrontalières .

Les autorités des deux pays se sont félicitées des résultats de cette réunion, qui marque une avancée importante dans l’intégration régionale et la facilitation de la circulation des personnes et des biens. Un cadre de concertation continu entre le Sénégal et la Gambie a été mis en place pour renforcer ces acquis et conclure de nouveaux accords dans le futur.

« Nous sommes deux pays, mais un seul peuple. La preuve, nous n’échangeons pas en français ou en anglais, mais plutôt en wolof », a déclaré Malick Ndiaye, montrant les liens étroits qui unissent les deux nations .

Gora Khouma, représentant des transporteurs sénégalais, a salué l’effort du gouvernement pour débloquer la situation : « C’est la première fois qu’un ministre se déplace en Gambie pour plaider notre cause », a-t-il souligné avec satisfaction .

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