Santé: Ce que vous devez savoir sur le mpox (variole du singe)

Depuis son apparition en 1970, le mpox, initialement connu sous le nom de variole du singe, a longtemps été considéré comme une maladie confinée à certaines régions d’Afrique centrale et de l’Ouest. Cependant, la récente propagation mondiale et l’évolution du virus en font une menace de santé publique d’une ampleur préoccupante, en particulier pour le continent africain.

Le mpox est une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmissible de l’animal à l’homme, qui a été détectée pour la première fois chez des primates en 1958 au Danemark. Toutefois, ce n’est pas le singe, mais probablement les rongeurs, qui sont à l’origine de la transmission. Le premier cas humain a été signalé en République Démocratique du Congo (RDC) en 1970.

Pendant des décennies, le virus est resté confiné à des zones endémiques en Afrique, notamment en RDC, au Nigeria, au Cameroun, et au Liberia. Cependant, en 2022, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré une urgence sanitaire mondiale lorsque des cas ont été signalés dans plus de 75 pays non endémiques, y compris des pays occidentaux comme les États-Unis, le Canada, et une grande partie de l’Europe.

Alors que la propagation a été maîtrisée dans les pays occidentaux, l’Afrique fait face à une situation de plus en plus préoccupante. Deux souches du virus sont identifiées : le clade 1, plus virulent, et le clade 2. La RDC concentre actuellement la majorité des cas de mpox, avec une augmentation alarmante de 160% des cas en 2024 par rapport à l’année précédente. Le clade 1b, un sous-variant récemment détecté, est particulièrement préoccupant en raison de sa plus grande transmissibilité et létalité, atteignant un taux de mortalité de 3 à 4%.

Le virus mpox, qui se transmet initialement d’animal à humain, a évolué pour se transmettre également d’humain à humain, par contact direct ou via des objets contaminés. Des études suggèrent même une possible transmission aérienne. Les symptômes débutent généralement par de la fièvre, des douleurs musculaires, et une fatigue, suivis par des lésions cutanées qui peuvent laisser des cicatrices.

Les vaccins contre la variole, efficaces à 80% contre le mpox, représentent une lueur d’espoir. Cependant, l’accès aux vaccins reste limité, notamment en Afrique. Bien que 200 000 doses de vaccins aient été promises au continent, la demande en RDC seule s’élève à trois millions de doses. Cette situation met en lumière la nécessité pour l’Afrique de développer son indépendance vaccinale.
Source: RFI.

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